Sur sa terrasse [Kana Hasano]

Je m'étais levée tôt aujourd'hui, mes parents étaient déjà levés et d'après ce que j'entendais ils se prenaient encore une fois de plus la tête, ce qui arrivait de plus en plus fréquemment ses dernières semaines. Je me prépara donc lentement dans ma chambre, je m'habillais d'un jeans noir, d'un chemisier blanc, je me coiffa et me maquilla. J'entendis les portes claquées, ce qui était toujours mauvais signe dans cette maison. Je descendis prudemment et discrètement, je passa par la cuisine et pris de quoi petit-déjeuné puis partis en direction de mon salon de coiffure. Au lieu de prendre le bus je décida d'y aller à pied, vu l'heure j'avais tout à fais le temps.

Arrivé au travail, je regarda le cahier de rendez-vous, la journée allait être calme avec seulement cinq clients pour toute la journée. Je profita dans la matinée pour nettoyer parfaitement mon matériel surtout que je n'avais rien à faire d'autre. Les heures ne passaient pas ce qui rendait la journée encore plus longue, ma patronne me laissa faire la coupe de sa cliente tout en restant à mes côtés, j'aurais au moins fais quelque chose d'instructif. Vu le gros manque de clients, ma responsable qui était également la patronne décida de fermé plus tôt ce qui ne m'arrangeais pas vu l'ambiance de la maison j'aurais préférée rester travaillé. Ce pendant je rentra tranquillement chez moi, il n'y avait personne, je me prépara un petit truc à manger vu que j'avais oublié mon repas de midi. Après avoir grignoté un petit peu je m'attaqua à l'exposé que je devais faire, vu que je n'avais plus qu'à le finalisé se fut rapide et lorsque mes parents rentrairent j'avais terminé ce qui était visiblement pas plus mal vu que leurs disputes reprirent, je commençais à en avoir marre, je pris une veste et alla sur la terrasse, il faissait pratiquement nuit, une légère brise se leva ce qui rendait l'ambiance plus fraîche

Kana s’est levée du mauvais pied ce matin. Ou plutôt non. C’est son oncle, qui s’est levé du mauvais pied. Installé dans le canapé depuis la veille, il attend que Kana se lève et se prépare pour commencer à l’enguirlander sur le fait qu’elle ait oublié de passer à la supérette acheter des « vivres ». Ce qu’il appelle des vivres ce sont des bouteilles de whisky, de vodka, et quelques autres alcools dont il est très friand…
Kana a conscience que le rythme de vie de oncle est tout sauf sain… Mais elle n’y peut rien, vu qu’il ne veut rien entendre : « ce n’est pas une gamine qui va m’apprendre la vie », etc.

Mauvaise foi.

La jeune fille soupire avant d’enfiler sa veste, ses chaussures et de passer la porte, son sac de cours en bandoulière. Elle préfère quand son oncle se noie dans son propre silence.
Pour couronner le tout, elle est en retard au lycée et le prof d’anglais la réprimande. Elle s’excuse (enfin, plus ou moins) et va s’asseoir.
Même si elle n’est pas vraiment très douée pour suivre les cours, Kana ne s’en sort pas trop mal. Surtout en ce moment, ce qui la rend assez fière d’elle-même. Il lui arrive encore de sécher quand sa flemme souffle sa motivation, mais dans l’ensemble, elle est à peu près sérieuse. A peu près. Presque. Pas tout à fait.
La journée se passe normalement, rien de bizarre à signaler. Avant de rentrer, et pour éviter les foudres du maître des lieux, elle fait un saut à la supérette de quartier, celle où ils ne contrôlent pas les cartes d’identité à tout bout de champs, et ramène les bouteilles, le saint Graal de son oncle, à l’appartement.
Elle se fait accueillir par un vague grognement indiquant que Tomi a finalement réussi à dénicher dans un placard de la cuisine ou même dans sa chambre, une bouteille d’alcool qu’il s’est sifflé.
Kana fait ses devoirs (enfin, plus ou moins), et part dans la cuisine préparer le dîner. Un ronflement très bruyant lui parvient depuis le salon et elle devine que son oncle s’est encore endormi devant la télé.

Pourquoi changer les bonnes habitudes, hein ?

La lycéenne pousse un soupir avant de se débarrasser de son uniforme et d’enfiler un jean et un t shirt noir. Elle prend sa veste, son paquet de clopes et son briquet et sort à pas de loup.
L’air de la soirée est frais, la nuit vient de tomber et il y a encore un peu de monde dans les rues. C’est même animé dans certains bars. Kana fouille ses poches pour prendre une cigarette de son paquet et son briquet, sur lequel une femme nue tente en vain de l’aguicher en lui lançant un regard provoquant.
La jeune fille coince la cigarette entre ses lèvres et aspire la fumée. Elle frissonne.

Kana, t’aurais mieux fait de prendre ton polo, ça caille…

Elle souffle la fumée qu’elle a inhalée et tourne un coin de rue. Elle se retrouve dans une sorte de petit jardin ou elle ne-sait-quoi. Sur une espèce de terrasse, il y a une nana. Seule. Kana, peu désireuse de déranger, tente de battre en retraite silencieusement. C’est sans compter sur une branche qui à décidé de briser bruyamment sous son pied.
La jeune fille se raidit, mais bon.

- Euh salut.

Fut tout ce qu’elle trouva à dire.

- Je… euh, désolée pour le dérangement, hein…

Bravo Kana, t’as pas l’air idiot du tout là…

Elle tente de se refaire une contenance.

- Je croyais que c’était une ruelle, un petit raccourcis… Et puis bah… non, en fait…

Si le ridicule pouvait tuer, il aurait fait un headshot epic win, là.

Mes parents s'engueulait tellement qu'il n'avait pas remarqué mon absence, j'étais assise sur les marches devant la maison et je lisais les différents messages que j'avais reçu ses derniers jours en espérant me remonter un peu le moral mais ce n'était pas gagné. Je n'osais pas rentré pour l'instant vu l'ambiance tendu et pesante qui régnait ni envoyer un texto à un de ses amis pour aller se promener.

Le temps s'écoulaient mais pas la dispute c'est alors que je fis sortis de mes pensées par un craquement qui se fit entendre dans la rue, je releva la tête et aperçu une jeune femme qui semblait gênée de m'avoir un peu effrayée, elle tenta de se rattraper en s'excusant de m'avoir dérangée et ajouta qu'elle croyait que c'était une ruelle qui était un raccourcis, je souria légèrement et me rapprocha d'elle.

•Tu ne m'as pas dérangée t'inquiète pas.

Un bruit se fit entendre à l'intérieur de ma maison comme si un verre avait été cassé et leur dispute repartit de plus bel, je soupira, pensant que la journée ferait mieux de se terminé vite avant qu'ils arrivent au point de non retour et puis ma journée n'avait pas été très bien non plus

Kana fait un sourire à la jeune femme qui se rapproche. Elle la regarde un peu, tranquillement, la détaille sans trop la fixer. Son interlocutrice est bien coiffée, bien habillée et bien maquillée, bref, très féminine. De loin, Kana lui aurait facilement donné 19 voire 20 ans, mais de près, la lycéenne voit bien que finalement, la jeune femme en à à peu près 17.
La lycéenne aimerait bien être plus féminine. L’envie ne lui manque pas, mais elle doute sérieusement pouvoir y arriver un jour…

Je suis trop tête en l’air pour penser à me maquiller et à me coiffer le matin… Et puis mon oncle se foutrait très certainement royalement de ma tronche.

- Je m’appelle Kana Hasano, fait-elle de but-en-blanc.

C’est sorti tout seul, par habitude de se présenter.

- Je viens de Seika, ajoute-t-elle. Et toi, t’es d’où ? Je crois pas t’avoir déjà vue au lycée… Désolée, c’est indiscret.

Elle sourit, un peu gênée. Elle a l’habitude qu’on la prenne pour un moulin à paroles, mais c’est une sorte de tic dont elle ne se débarrasse pas.
Kana tire une latte sur sa clope et recrache la fumée en faisant un joli rond bien propre. Elle sourit, fière d’elle.

Un éclat de voix perce le silence de la nuit. Kana ne sursaute pas, mais presque.

- Bah dis donc, ça doit pas être facile tous les jours, commente-t-elle tout haut.

Chacun son calvaire, hein ?

Kana secoue la tête.

- Désolée, je suis encore indiscrète. C’est un foutu défaut…

La jeune fille lève les yeux au ciel et se réprimande intérieurement.

Bravo Kana, vas-y, continue.

Elle se rend compte que sa clope commence à lui brûler les doigts. Elle lève un pied , écrase le mégot contre la semelle de sa chaussure et le range dans la poche de jean.
La lycéenne a beau être à Seika, elle à un minimum de savoir vivre. Et jeter son mégot dans le jardin d’une personne qu’elle vient à peine de rencontrer fait partie des choses à ne pas faire.

L'étudiante se présenta à moi comme Kana Hasano puis m'expliqua qu'elle était lycéenne à Seika Gakuen, décidément je rencontrais beaucoup de lycéens venant de lycées peut fréquentable puis elle me demanda d'où j'étais puisqu'elle ne m'avait jamais vu au par avant. Je souriais et répliqua

• Enchantée Kana, moi c'est Kaya Takashi, je suis apprentie dans un salon de coiffure c'est pour ça que tu ne m'as jamais vu au lycée, et il n'y a rien d'indiscret dans le fait de vouloir savoir d'où je viens.

Expliquais-je naturellement mais notre conversation fus troublé par le bruit qu'il y avait à l'intérieur de la maison, Kana répliqua que ça ne devait pas être drôle tout les jours, elle n'avait pas tord quand mes parents se disputaient j'évitais de resté dans la maison afin qu'ils ne m'obligent pas à prendre partie pour eux. Après avoir répliqué cela la jeune lycéenne s'excusa pour ses indiscrétions en affirmant que c'était un défaut, je souriais gênée et lui répondis

• Tant fais pas, je le prend pas

C'est vrai que pour ne vexé ou alors que je prenne une parole mal il fallait critiquer ma famille ou alors mes amis mais là ce n'était qu'une constatation qu'elle faisait et même moi j'aurais surement réagis comme Kana donc c'était difficile de lui en vouloir

Kana lui fait un grand sourire.

- Tant mieux, je suis pas du genre à avoir ma langue dans ma poche et je peux vraiment être un boulet des fois… Un gros boulet.

Elle hocha la tête, l’air grave.

- Bref, t’es apprentie coiffeuse, tu dis ? Ma parole tu dois en voir défiler, la journée ! Y a des boulets ? Ils te racontent leurs vies ? Ça doit pas être super intéressant tous les jours, hein ? Enfin, j’imagine que t’es un minimum intéressée par le métier quand même, haha !

La jeune fille fait une pause, elle respire profondément.

- Oui, parce que je parle beaucoup aussi et je suis curieuse…

Elle secoue la tête en riant.
Son rire fut couvert par la sonnerie d’un portable. Le sien. Elle le sort. Juste un message, elle regardera ça plus tard.
Kana s’étira, faisant craquer avec force bruit les os de ses bras et de sa colonne vertébrale.
Un coup de vent la fit se recroqueviller un peu.

- Ah, ça caille…

Elle souffle un peu sur ses mains et les fourre dans les poches de son jean pour tenter de les réchauffer un peu.

Je devrais peut être rentrer, non ? Bordel, qu’est ce qu’il fait froiiiiid…

Elle fouille dans sa poche pour en sortir son briquet. Elle joue un peu avec la molette, produisant quelques petites étincelles qui se voient bien dans la nuit tombée. Ça lui réchauffe un peu les mains.
Kana lève la tête et regarde le ciel dégagé où brillent bien toutes les étoiles. Leur éclat est si clair qu’elle se dit qu’il gèlera cette nuit. La lune est presque pleine, ce qui lui promet dores et déjà une nuit d’insomnie en approche.
Elle soupire en baissant le regard. Elle observe Kaya en souriant.

- Dis moi, tu connais des gens de Seika ?

Kana semblait visiblement soulagée que je réagisse positivement à ses boulettes, je souria lorsqu'elle me dit qu'elle n'était pas du genre à avoir sa langue dans sa poche même si parfois elle était maladroite. Puis elle répliqua sur le fait que je sois apprentie coiffeuse que je devais voir défilé pas mal de boulets et de personnes qui me racontent leurs vies.

• Je suis aussi la reine des gaffes alors t'inquiète pas. Et oui j'en vois pas mal mais après j'aime bien les conseillé donc ça ne me dérange pas mais c'est vrai que c'est pas marrant tout les jours, y a des fois où j'aimerais bien qu'ils se taisent

Répliquais-je avec un léger sourire, il ne faut pas croire, je n'ai toujours envie d'écouter les jérémiades des clients en permanences surtout quand je n'ai pas le moral ou que je suis fatiguée mais c'était un avantage ou un inconvénient de se travail. Kana ajouta qu'elle parlait beaucoup ce que je pouvais constaté mais ça ne me dérangeais pas du tout surtout que j'aime bien discuté. Je souria, elle avait l'air d'être quelqu'un de gentille et sympa pour l'instant. Elle s'étira puis répliqua que ça caillait, elle n'était pas la seule à commençé a avoir froid. Elle commença à jouer avec son briquet puis Kana me demanda si je connaissais des lycéenne de Seika, il me semblait bien que Nika en faisait partie d'ailleurs elle m'avait bien aidé lors de notre rencontre, je souria et répondis

• Oui, je connais Nika Hanako mais c'est tout

Kana hoche la tête.

- Ouaip, y en a qui doivent vraiment être chiants… Entre Mamie qui raconte la vie de ses petits chiens, Madame qui raconte sa vie extra-conjugale et les problème d’érection de son mari et Mademoiselle qui parle de la vie comme si elle avait tout vu tout lu, ou qui s’extasie devant les groupes de petits minets qu’on voit à la télé ou sur la couverture des magazines people… Je vois ça d’ici.

Elle éclate de rire.

- Je ne me moque pas, hein attention ! J’ai même beaucoup d’admiration pour ta profession… faut vraiment avoir du mérite pour couper les tifs de gens qui blablatent de manière ininterrompue en croyant leur vie passionnante.

Elle s’arrête et rit encore, un peu plus doucement.

- Désolée, moi aussi je parle trop.

La jeune fille regarde son interlocutrice avec admiration.

- Et donc, tu connais Nika ? Je l’ai rencontrée le mois dernier… Très sympa cette nana, elle m’a même demandé de changer de classe pour venir dans la sienne haha !

La lycéenne se gratte la tête, l’air un peu gêné.

- Désolée, je parle vraiment trop, je devrais me calmer…

Kana est très à l’aise avec la plupart des gens. Ça la fait parler, et ça lui permet d’être elle-même en toutes circonstances. En un sens, c’est plutôt bon… Sauf quand ça saoule les gens d’entendre une personne parler autant. Mais la jeune fille n’arrive pas vraiment à se contrôler. Sauf quand elle est de mauvais poil ou quoi, dans ce cas elle se montre peu loquace, mais ça arrive vraiment rarement.
Cette habitude de beaucoup parler s'est encore accentuée depuis qu'elle essaie (plutôt en vain pour le moment) d'arrêter la clope...
Kana à la chair de poule mais elle sent qu’elle commence à s’habituer à peu près à la température.

Ouais, enfin… si demain t’as chopé la tourista, tu viendras pas te plaindre, miss Hasano.

Elle mit un coup de pied mental aux fesses de sa petite voix intérieure et l’envoya paître dans un coin de son esprit.

Bon sang, je suis schizo…

Après avoir hoché la tête Kana me dit qu'elle avait beaucoup d'admiration pour métier car supporté les clients pouvait être parfois difficile. Je souriais au moins on ne pouvait pas dire qu'on ne s'entendait pas. Apparemment mes parents s'étaient clamé, on n'entendait plus leurs crient ce qui n'était pas plus mal mais je savais que ça pouvait repartir d'un instant à l'autre. Kana s'excusa de ses paroles concernant "Mamie qui raconte la vie de ses petits chiens, Madame qui raconte sa vie extra-conjugale et les problème d’érection de son mari et Mademoiselle qui parle de la vie comme si elle avait tout vu tout lu, ou qui s’extasie devant les groupes de petits minets qu’on voit à la télé ou sur la couverture des magazines people" ça répliqua m'avait fais sourire puisqu'elle avait tout à fait résumé les différentes situations dans lesquelles je pouvais me retrouver?

• Tu as tout à fais bien résumé ce que je vis tout les jours.

Je souriais, Kana me regarda bizarrement lorsque je parla de Nika, elle connaissait la jeune femme et répliqua qu'elle avait même demandé à ce qu'elle soit dans la même classe. Je décida de lui dire comment je l'avais rencontré

• Elle n'aurait pas été là je pense que la soirée se serait mal terminé pour moi.

J'évitais de parlé de cette soirée, mais si Kana me pose des questions je réponderais c'est certains mais sinon je ne dirais rien de plus, Nika m'avait aidé se soir là et je lui en était redevable. Mais je fus rapidement sortie de mes pensées lorsque Kana me répondis qu'elle parlait trop et qu'elle devrait se calmer, je posa ma main sur son épaule et répondus

•Je t'assure ça ne me dérange pas au contraire, j'ai eu une journée difficile alors parlé avec une nana qui a mon âge crois moi ça me fais plaisir

-Nika t’as aidée ? Hm, hm. Ça ne m’étonne pas d’elle. Je me serais sûrement battue dès mon premier jour de lycée si elle n’avait pas été là… J’espère que pendant… « cette soirée » dont tu parles il ne s’est rien passé de trop grave…

Kana secoue la tête avec une moue contrariée.

- Les problèmes arrivent vite et jamais seuls dans cette ville…

Elle parle d’expérience. Au collège, elle en a vu des vertes et des pas mûres… et elle sait qu’elle n’est pas la seule à en avoir rudement bavé… La jeune fille espère juste pouvoir passer le lycée sans trop d’encombres…

Mais c’est pas gagné…

Kana soupire. Ses récentes rencontres lui promettent une scolarité plus agitée qu’elle ne l’a escompté. Pas que ça lui déplaise forcément, parce que ça a aussi ses bons côtés, mais… Elle a juste peur de recommencer les conneries qu’elle faisait avant.
Elle regarde Kaya avec intérêt.

- Une journée difficile ? Bienvenue au club… La mienne non plus n’a pas été très reluisante… Enfin bref… Elle aurait pu plus mal se finir, non ?

Elle lui fait un sourire en coin.

- Dis-moi… J’espère que les gars d’Hôsen et Suzuran ne te prennent pas trop la tête… Ils ont tendance à être un peu lourd quand même quand ils s’y mettent…

Kana hausse les épaules. Elle a rencontré assez peu de spécimen de ces deux lycées, mais ce qu’on lui en a dit lui suffit pour avoir peu l’envie de les voir de près.

Cela dit, Seika non plus n’a pas bonne réputation… Pourtant, je viens de là et j’ai pas spécialement l’impression d’être quelqu’un de mauvais… Quand j’y pense, Nika aussi est loin d’être mauvaise… Je me demande comment elle à atterrit dans ce foutu merdier…

Enfin, « merdier ». Elle ne le pense pas vraiment à vrai dire. Elle n’a pas fait trop de mauvaises rencontres jusque-là. Et elle a toujours su s’en dépêtrer sans trop de casse…

Espérons juste que ça continue, quoi…

Kana semblait étonnée que Nika m'est aidé mais me répondis qu'elle n'étais pas surprise puis que sans elle, Kana se serait probablement battue le premier jour où elle est arrivé à Seika. Puis elle me répliqua qu'elle espérait que pendant cette soirée rien de grave n'était arrivé car les problèmes arrivent vite et jamais seuls dans cette ville ce dont j'étais d'accord, je répliqua un peu gênée

• Grâce à Nika, il ne s'est rien passé

Il faudrait que j'apprenne à me servir de mes poings d'ailleurs ça pourrait toujours me servir car je n'aurais pas en permanence quelqu'un pour m'aidé en cas de problème. Puis elle me répondit que je n'étais pas la seule a avoir passé une mauvaise journée, elle aussi puis elle me demanda si elle aurait pu se finir plus mal, je souria légèrement et répliqua

•Ca c'est clair, tant qu'il n'y a pas un de nos proches à l'hôpital ou mort je dis toujours que la journée n'as pas été si mal que ça

C'est ce que j'avais toujours pensée et continuais de penser. Puis elle me répliqua qu'elle espérait que les mecs d'Hôsen et de Suzuran n'était pas trop lourd avec moi car lorsqu'ils l'avaient décider ils pouvaient se montrer très collant, j'avais donc de la chance alors, les seuls garçons que je connaissais avait été assez cool avec moi. Je souria et répliqua

• Je ne connais personnes d'Hôsen mais concernant les mecs de Suzuran je n'ai jamais eu de soucis au contraire ils se sont montré sympa.

Kana s’étrangle limite avec sa propre langue. Elle ouvre des yeux ronds.

- C’est marrant, mais je n’aurais jamais associé le nom de Suzuran avec le mot « sympa »… Enfin, j’imagine que tout le monde peut se tromper…

Hm, après tout, il y a des gentils et des cons partout…

Kana fait la moue et regarde Kaya avec les yeux pétillants de malice.

- Un petit copain à Suzuran, peut-être ?

Elle fait mine de tousser.

- Excuse-moi ça ne me regarde absolument PAS.

La jeune fille fait un clin d’œil à son interlocutrice.
Une sonnerie de portable fend l’air une seconde fois. Kana retira l’objet bruyant de sa poche et observe l’écran. Deuxième message. Elle ne l’ouvre pas, décidant que le moment est mal choisi, et range le portable dans sa poche de jean sans se résigner à l’éteindre une bonne fois pour toute.

- Je suis demandée ce soir, on dirait…

Elle rit.

J’espère juste que c’est pas Tomi, sinon je me fais allumer en rentrant…

La jeune fille ne connait que trop bien la fureur d’un mec bourré. Elle l’a subie maintes fois en deux années de colocation.
Kana frissonne mais cette fois ça n’a rien à voir avec le froid… Elle se remémore juste la dernière fois où son oncle s’est mis en colère contre elle.
Même si il est quelqu’un de plutôt calme et qu’il ne se met que très rarement en colère, quand ça arrive et que sa fureur explose, mieux vaut ne pas se trouver dans les parages.
La jeune fille a appris à éviter les sujets sensibles, un en particulier : celui de son goût un peu trop prononcé pour la boisson…
Kana ne se plains pas, sa vie aurait pu être bien pire… Sans toit et sans famille par exemple… Ou encore… hm, la liste est longue. Bref, elle préfère ne pas se plaindre.
Des éclats de voix parviennent de la rue. Une bagarre a lieu un peu plus bas dans la rue. Kana ne se retourne pas.

Encore une baston d’ivrognes…

Kana fut très surprise lorsque je dis que les gars de Suzuran que je connaissais était sympa, elle me répliqua qu'elle n'orait jamais imaginé associé ce nom de lycée avec le mot "sympa" je pensais la même chose avant de les connaître mais à présent je leurs laissais une chance à condition qu'ils ne se montrent pas arrogant. Je souria puis la lycéenne me demanda si j'avais un petit ami à Suzuran, je souria bien que l'un de ceux que je connaissais je le trouvais mignon malheureusement je n'avais personne

• Je n'ai personne alors ne tant fais pas Kana et même si j'aurais quelqu'un je te l'aurais dis il n'y a aucun mal sur le fait que je dise si je suis en couple ou non

Je fis un clin d'oeil à mon interlocutrice, mon portable sonna de nouveau, je fis un léger sourire, elle affirma qu'elle était très demandé ce soir. Contrairement à moi qui avait pour habitude de l'avoir en vibreur le sien était en mode sonnerie. Quelques instant après on entendit des cris et des bruits sourds dans une rue voisine c'était comme si des personnes se battaient ce qui me rappela la soirée où deux poivrots avaient tenté de m'agressée c'était également le soir de ma rencontre avec Kana, mon visage se crispa légèrement

Kana remarque la soudaine raideur qui se produit chez son vis-à-vis. Elle hésite avant de lui demander :

- Ça va ? T’as l’air moins vaillant d’un coup…

« Moins vaillant » est un sacré euphémisme… Kana pense avoir fait le rapprochement, mais elle n’en est pas certaine. Elle espère s’être trompée. Vraiment.
Une boule se forme dans son estomac.
Un souvenir se forme dans son esprit. Une nana qui pleure à chaudes larmes. Elle a des bleus partout, elle ne se sent pas bien et son ventre est tout rond. Elle sait qu’elle ne pourra pas rester bien longtemps parmi ses camarades.
Kana ne s’en souvient que trop bien.

La violence, toujours la violence. On y revient sans arrêt… quelle horreur, j’espère vraiment que je me suis trompée…

Mais ce genre de violence est psychologique et tellement plus dévastatrice…
Kana se sent désolée. Même si ce n’est pas de sa faute, elle culpabilise toujours un peu. Parce qu’elle se sent impuissante, elle ne peut aider personne. Elle en a conscience. La jeune fille veut proposer à son interlocutrice de lui parler si elle veut se confier, mais sa bouche refuse d’obtempérer.
En même temps, elle sait que même si on lui parle, elle restera impuissante. Impossible d’aider qui que ce soit.

Je suis inutile…

Kana regarde la jeune femme devant elle. Elle observe ses yeux, son langage corporel. Elle ignore ce que ça signifie. Mais elle identifie une certaine détresse motivée par la peur.

Un trauma ? Une Phobie ? Tant de possibilités.

Kana se mord la lèvre inférieure.

Je m'étais raidis d'angoisse aux sons des voix que nous pouvions entendre, ça me rappelait des mauvais souvenirs, je croyais avoir tournée la page de cette soirée là mais visiblement non, Kana me demanda si j'allais bien, la jeune femme avait remarqué ma réaction, je pris la décision de lui raconté ce qui c'était passé même si ce n'était pratiquement rien

♦ Ca va c'est juste que ça me fais repensé au soir où deux poivrots m'on agressée enfin ils m'ont attrapé mais Nika les a stoppé.

J'étais vraiment mal à l'aise, et dire que je ne souhaitais pas lui en parler normalement mais avec la bagarre dont on pouvait entendre les bruits je n'avais guère le choix et puis qui c'est d'en parlé à quelqu'un ça pourrait m'aidé à le vivre mieux? Etant donné que personnes de mon entourage n'est au courant, j'avais gardé cela secret.

Désolé c'est assez court

Kana se détend un peu. Elle a imaginé pire que ça… Même si une agression reste une agression tout de même, au moins ils ne l’ont pas…

- Heureusement que Nika était là alors…

Je n’ose pas imaginer ce qu’ils lui auraient fait si personne n’avait eu le cran de s’interposer…

Nika monte encore d’un cran dans son estime. Elle est déjà bien dans le vert mais ses actes emplissent Kana d’une sorte d’admiration.

- Tu sais, ce n’est malheureusement pas donné à tout le monde de pouvoir se défendre…

Elle a plus dit ça pour elle-même que pour Kaya, cela dit, Kana a entendu dire que certaines victimes se culpabilisent suite à leur agression. Même si elle n’a pas l’impression que ce soit le cas de Kaya, Kana préfère préciser.
Il paraît qu’une victime est toujours un peu fragile à la suite du choc…
Elle observe Kaya avec attention. Même si son interlocutrice s’est tendue en entendant les bruits non loin de là, Kana à l’impression qu’elle tient plutôt pas mal le choc.
Kana fait un sourire.

- Ça aurait pu être bien pire, j’imagine, fait-elle avec une voix douce.

Elle touche l’épaule de sa vis-à-vis d’une main compatissante.

- Nika est une vraie héroïne.

Kana fait un clin d'oeil complice à Kaya et hoche la tête avec un sourire chaleureux qui signifie « ne t’inquiètes surtout pas, même si les poivrots d’en bas de la rue viennent par ici, t’es pas toute seule et je saurais les envoyer promener, woman ».
Les yeux de la jeune fille brillent de malice.

Des ivrognes, c’est pas difficile à repousser… C’tellement des boulets les hommes quand ils boivent.

Kana retient un soupir. Elle sait ce qu’il en est, elle en côtoie un tous les jours, d’ivrogne…
D’ailleurs, j’espère qu’il n’a pas tenté de se faire son dîner tout seul, auquel cas l’appart’ sera réduit en cendre quand j’arriverais…
La jeune fille prend la décision de ne pas tarder à partir… Sinon elle risque de se retrouver sans toit et son oncle à l’hosto dans le meilleur des cas.
Elle ne se rappelle que trop bien la fois où il a tenté de faire la cuisine, au tout début de leur
cohabitation…

Le four à faillit péter et le papier peint se décollait tellement l’odeur du rôti était à gerber… Ah ça oui je m’en rappelle… Et je suis pas prête de l’oublier…

Elle a vite comprit pour quelle raison son oncle privilégiait les plats à emporter et les commandes de pizza aux bienfaits de la cuisine maison avant l’arrivée de sa nièce…

Bon mais tu t’égards Kana… Revenons-en à nos moutons…

C'est pas grave, je suis pas exigeante sur la taille des RP Wink

Kana répondit qu'heureusement que Nika était présente se soir là, elle n'avait pas tord puis elle me répliqua que ce n'était pas donné à tout le monde de savoir se défendre, elle n'avait pas tord mais j'avais pris la décision d'apprendre. Je souriais légèrement, elle se montrait très gentille envers moi ce qui me touchait puis elle affirma que ça aurait pu être bien pire ce dont je ne doute pas vu leurs attitudes envers moi. Kana posa sa main sur mon épaule et ajouta d'une voix rassurante et douce que Nika était une vrai héroïne puis elle fit un clin d'oeil complice et son visage afficha un sourire. Je répliqua

• Oui je ne sais pas ce que j'aurais fais sans elle. J'aimerais vraiment trouvé une personne qui pourrait m'apprendre à me battre sans que mes parents soient au courant car je ne leur ai rien dis encore.

Malheureusement je n'avais pas même parlé aux mecs de Suzuran de ce projet car je craignais qu'il refuse et me juge ce que je prendrais assez mal vu que j'avais besoin d'un coup de main, j'aurais bien demandé à Nika mais on ne se connait pas suffisamment tout comme Kana qui pourtant me semble très gentille. J'aurais dus apprendre lorsque j'étais au collège surtout que j'étais déjà une proie facile à cette période notamment pour une fille qui était dans le même établissement que moi

Kana n’est pas surprise d’entendre que Kaya à la volonté d’apprendre à se défendre. Elle hoche la tête.

- C’est une bonne décision… Tu sais à qui t’adresser ?

La jeune femme ne doute pas de pouvoir lui enseigner les rudiments de la « baston », mais
vu que ça fait environ 2 ans qu’elle est abstinente de ce côté-là, elle craint d’avoir perdu la main.
Quant à Nika, Kana n’est pas sûre qu’elle sache se battre…

Remarque, je ne l’ai jamais vue en pleine action, si ça se trouve elle est largement capable.

La jeune fille regarde Kaya.

Je peux lui proposer de lui apprendre les bases, mais…

Mais quand ? Quand elle sort, le soir, pour fuir sa vie à l’appartement ? En séchant les cours ? Et quand Kaya est-elle disponible ?

- Hm, au pire je peux peut être t’apprendre les bases… Mais faudra qu’on convienne des heures et des jours pour se voir, parce que ça risque de pas être évident…

Kana sait qu’au fond, il est inutile d’inventer des excuses avec son oncle. C’est à peine si il à conscience de sa présence ou de son absence. Sauf quand il a besoin de bouteilles.
Elle soupire. Décidément, elle commence à en avoir marre.
Kana fait un sourire en coin à Kaya.

- Je te promets pas d’être un super prof par contre… mes explications peuvent se montrer… Euh… floues.

Elle rit de bon cœur.

« Floues », oui, c’est le mot, Kana.

- Mais t’en fais pas, je ferais un effort.

Elle lui faut un grand sourire pour appuyer ses dires .

Kana affirma que c'était une bonne décision puis me demanda si je savais à qui m'adresser mais malheureusement je n'avais personne à qui demander. La jeune lycéenne me surpris en me proposant de m'apprendre les bases mais il faudrait qu'on convienne d'horaires et de jours pour se voir. Je fus soulagée qu'elle me propose son aide car je n'orais surement pas osée lui demander, je souria légèrement et répondis d'une voix soulagée

• Je veux bien, j'ai personne à qui demander et j'ai déjà pensée en parler aux gars de Suzuran que je connais mais je n'avais pas envie qu'ils me jugent.

J'espérais qu'elle me comprenne elle me répliqua qu'elle ne pouvait pas me promettre qu'elle serait une bonne professeur et ses explications pourraient se montrer flou, elle se mit à rire de bon coeur, ce qui provoqua chez moi un petit rire également, et m'affirma qu'elle ferait un effort, je souria et répliqua

Je te remercie beaucoup et je ... je ne saurais comment t'en remercié.

Je souria et sans prévenir je l'enlaça, qui s'est je vais peut être enfin me reposé sur quelqu'un concernant se fait vu que je n'en avais jamais parlé au paravant mais en tout cette jeune femme était vraiment gentille et amicale, je stoppa l'étreinte et me recula

Kana est surprise par le geste de Kaya, mais contente également.
La jeune fille sourit à son interlocutrice.

- Ne t’inquiètes pas, je ne demande pas de remerciement.

Elle lui fait un clin d’œil complice. Kana n’a pas vraiment l’habitude des câlins, ce n’est pas qu’elle déteste ça, c’est juste qu’en général elle pense que ce doit être plus intéressant avec une personne qu’on aime…

Mais bon, en ce moment c’est le calme plat de ce côté-là… Il y a bien… Mais…

Kana chasse cette image de son esprit. Il vaut mieux ne pas commencer avec ça. Elle se sent toute rouge, heureusement que l’obscurité la cache.

- Je vais te donner mon numéro de portable pour qu’on puisse se joindre…

Son portable sonne une nouvelle fois. Kana consulte sa messagerie cette fois.
Trois messages.

Tsuna : « je passe en ville la semaine prochaine, je viendrais te voir :p »

Tsuna : « au fait, maman demande à ce que tu vienne la voir pendant l’été (ne me tape pas, j’ai été obligé de te l’écrire) »

Kana sourit ironiquement. Sa mère. Tout un poème. La haine tenace qu’elle voue à sa génitrice n’est pas prête de s’évanouir, Kana le sait, son frère et sa mère aussi.
Elle ouvre le troisième message.

Tomi : « t ou »

La jeune fille soupire.

- Je vais devoir y aller, on dirait…

Elle regarde Kaya avec un petit sourire, et fait un signe de tête en direction de la maison.

- Ça va aller ?

Kana sort un stylo et un petit calepin de sa poche. Elle griffonne lisiblement son numéro de téléphone dessus et le tend à Kaya.

- Appelle moi quand tu seras prête à commencer, je te dirais où on pourra se voir. Et… Si t’as besoin, n’hésite pas non plus à m’appeler. On sait jamais, si tu veux parler, ou autre…

La lycéenne hausse les épaules avec un sourire en coin.